Ce que nous pourrions apprendre des firmes de “Private Equity”

  • L’équipe de direction doit être impérativement composée d’individus de niveau « A+ ». Cette importance accordée aux talents de l’équipe de direction devrait être la même pour tout chef d’entreprise qui aspire au succès. Qui n’a pas été témoin du phénomène de « Bozo Explosion », i.e. un A aura tendance à embaucher généralement un A alors qu’un B aimera davantage s’entourer de C qui, eux, voudront recruter des D, et ainsi de suite. Faire un compromis sur la qualité des dirigeants de votre organisation, c’est courir le risque de vous voir rapidement entourer de « bozos ».
  • Il faut bâtir autour de cette équipe un réseau de valorisation. Il n’est pas rare de voir les ventes augmenter rapidement suite à l’entrée de groupes de private equity – idem pour les VCs – dans le capital d’une société, simplement parce qu’ils sont en mesure de faciliter l’accès à d’importants réseaux de commercialisation. De la même façon, les dirigeants doivent être continûment en mode partenariat et s’ingénier à élargir le plus possible leur réseau.
  • Tout chef d’entreprise et ses copilotes doivent avoir une vision claire de ce qu’ils feront à court terme. L’exécution est la clef de la réussite et on n’insistera jamais assez sur le focus qui doit être mis sur les vraies priorités. Les investisseurs s’obstineront souvent pour que la direction leur fournisse un plan du type « 100-day plan » d’entrée de jeu. Ce plan demeurera mis à jour pour refléter le focus que souhaite se donner le c.a. et la haute direction de l’entreprise. Cette pratique devrait, quant à moi, être implantée dans toute entreprise tout en faisant en sorte que ce plan demeure simple (en format .ppt).
  • Cash is king puisqu’il faut investir pour doper la croissance des revenus. Est-il nécessaire, ici, de mentionner à quel point la vente et le marketing demeurent fondamentaux pour toute entreprise ? De la même façon, l’entreprise doit être soucieuse de tirer avantage de ses différents leviers. En « bons » ingénieurs financiers qu’ils sont, certains groupes de PE sont passés maîtres – et plusieurs ont, il faut le dire, eu une mauvaise presse pour avoir alourdi exagérément le bilan de certaines sociétés en ne se gardant pas de prélever des dividendes astronomiques – dans l’usage du levier financier (i.e. maximiser le ratio dette / équité). Retenons toutefois qu’une ingénierie financière bien planifiée a toujours sa place et cet aspect est souvent négligé par les entreprises en croissance.
  • L’efficience opérationnelle est toujours nécessaire. Les groupes de PE espèrent évidemment réaliser des gains importants dans chacune des entreprises dans lesquelles ils investissent. Généralement, ces groupes travailleront sur la mise en place de mesures visant à accroître le BAIIA et seront notamment très actifs dans l’implantation des mécanismes de mesure et contrôle. Beaucoup d’entreprises gagneraient à adopter une plus grande discipline dans la gestion des leurs projets et le contrôle financier in extenso. Qui donc a dit « ce qui ne se mesure pas ne peut pas être gérer » ?