C’est connu, nos entrepreneurs ont du génie et nombreux sont ceux qui ont une feuille de route impressionnante sur le plan technique et sont en mesure de développer des solutions innovatrices de premier plan. Toutefois, le principal obstacle rencontré par ces derniers demeure toujours celle de la commercialisation de leurs solutions, particulièrement lorsqu’il s’agit de développer des canaux de vente traditionnels sur des marchés “denses”. Évidemment, l’émergence de nouveaux modèles d’affaires basés sur le Web facilite une certaine “désintermédiation” et permet aujourd’hui aux entreprises émergentes de générer une base de clientèle rapidement tout en limitant l’argent et le temps à consacrer au déploiement d’un réseau de vente (revendeurs ou intégrateurs). Ces nouvelles façon de faire (social media et autres) contribuent à ce que certains d’entre eux aient aujourd’hui un succès commercial et voilà qui est bien. J’ai malheureusement observé chez d’aucuns un effet pervers de cette réussite : un faux sentiment d’indépendance qui découle que je plais parfois à appeler “le confort du travailleur autonome”. Nos entrepreneurs technologiques doivent bien sûr demeurer à l’affût –Ils le sont ! – non seulement face aux potentialités du Web, de son tropisme ou des façons de l’exploiter au mieux afin de construire une base de clients, mais ils se doivent également de continuer à développer leurs habiletés à bâtir des relations avec l’extérieur et à valoriser le partenariat. En dépit de toutes les évolutions récentes du Web, les entreprises qui prospèrent à plus long terme sont le fruit de partenariats solides entre individus et organisations. La bonne nouvelle est qu’ici même au Québec, bien des réseaux gravitant autour de groupes d’investisseurs et d’organisations (e.g. TechnoMontréal) favorisent ce nécessaire réseautage et le partage d’expérience. À vous entrepreneurs d’en tirer profit !